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La pandémie de COVID-19

Depuis près de deux ans maintenant, la pandémie de COVID-19 a bouleversé notre vie quotidienne de plusieurs manières et nous a conduits à restructurer notre environnement et nos activités. Les mesures de confinement, les interdictions de voyages et les fermetures des commerces et services non essentiels nous ont poussés à nous appuyer sur internet pour faire nos achats, effectuer nos transactions bancaires, communiquer avec les services gouvernementaux ou bien encore nous divertir. De plus, le télétravail et le passage d’activités sociales -rencontres familiales, amicales, amoureuses- en ligne ajoutent à la tendance de notre vie virtuelle. Pour les cybercriminels, cette recrudescence de nos activités en ligne leur est profitable puisqu’ils ont désormais de nombreuses victimes potentielles à leur disposition. D’ailleurs, le Centre antifraude du Canada a dénombré 21 923 victimes de fraude liée à la COVID-19 au Canada, entre le 6 mars 2020 et le 30 juin 2021, et les pertes financières attribuables à celle-ci sont estimées à 7,6 M$. Le passage rapide à un monde quasi virtuel n’a pas préparé les citoyens à reconnaître et à se protéger des attaques des cybercriminels.


Une augmentation des fraudes


Les fraudes en ligne, telles que l’hameçonnage, le vol d’identité ou bien encore les fraudes à l’emploi, déjà en augmentation, ont connu une hausse fulgurante durant la pandémie. Cela s’explique notamment par le fait que nos activités quotidiennes se sont retrouvées en ligne, que ce soit faire notre épicerie, magasiner ou bien encore nous divertir. Cette situation augmente le nombre de victimes potentielles, mais ouvre également de nombreuses voies aux cybercriminels afin de lancer leurs attaques. On peut également souligner que les fraudeurs ont profité de la vulnérabilité émotionnelle et de l’état psychologique, pour la plupart, assez fragile, pour s’attaquer aux victimes.


En effet, la cybercriminalité n’est pas un phénomène nouveau, mais l’originalité des cyber attaques récentes est qu’elles s’appuient sur le contexte de la pandémie. Par exemple, des courriels d’hameçonnage vont promouvoir la vente de vaccins non autorisés ou de médicaments pouvant guérir de la COVID-19. D’autres vont personnifier de grandes organisations telles que l’Organisation mondiale de la santé ou bien les ministères de la Santé provinciale et fédérale. Ces courriels peuvent contenir des liens qui vous renvoient sur des sites vous demandant d’entrer des informations personnelles. On se souvient également au début de la pandémie, de la rareté de certains produits tels que le papier toilette, les masques de protection ou bien encore le gel désinfectant. Certains cybercriminels se sont appuyés sur cette situation pour promouvoir la (fausse) vente de ces items. Des victimes pouvaient débourser des sommes importantes dans l’espoir de recevoir ces articles tant convoités.


De nouvelles opportunités de fraudes


Par ailleurs, la pandémie a également profité aux cybercriminels en créant de nouvelles opportunités de fraude. La fraude à la Prestation canadienne d’urgence (PCU) est l’une des plus fructueuses. Mise en place afin de venir en aide aux Canadiens ayant perdu leur emploi ou des revenus en raison de la pandémie, la PCU a vite été détournée par des fraudeurs qui se sont fait passer pour des demandeurs en usurpant de multiples identités. Le nombre exact de victimes de cette fraude n’est pas connu mais au fur et à mesure que la saison des impôts approche, certains citoyens se rendent compte que leur identité a été usurpée par des fraudeurs ayant fait des demandes de PCU à leur nom.


À l’annonce de l’arrivée d’un vaccin contre la COVID-19, les fraudeurs se sont également emparés de cette nouvelle pour vendre des produits frauduleux censés traiter ou prévenir la maladie ou bien encore le vaccin lui-même. Il est possible que ces produits représentent non seulement un risque sanitaire pour les Canadiens ou bien, il peut s’agir d’une simple fraude où après réception du paiement, les fraudeurs ne fournissent pas la marchandise.


Enfin, les mesures récentes liées au passeport vaccinal ont aussi engendré un bon nombre de fraudes et arnaques. D’une part, des réseaux de fraudeurs, avec la complicité de professionnels de la santé, détournent le système de vaccination afin de se faire enregistrer comme vacciné et ainsi pouvoir s’enregistrer sur les différentes plateformes exigeant un code QR. Certains de ces réseaux font également la promotion de la vente de faux passeports via les réseaux sociaux. D’autre part, des citoyens sont également victimes de courriels d’hameçonnage les invitant à cliquer sur des liens afin de télécharger leur code QR ou bien installer une fausse application de code QR.


Soyez prudent


La situation pandémique engendre de l’incertitude, de l’anxiété et les nombreuses informations disponibles peuvent entraîner de la confusion auprès des citoyens. Il s’agit évidemment d’une situation qui profite aux fraudeurs, et l’apparition de nouvelles fraudes liées exclusivement à la COVID-19 en est le bon exemple.


En tout temps, méfiez-vous des courriels qui promettent des choses trop belles pour être vraies. Il est préférable de consulter des sites légitimes si vous souhaitez faire des achats ou bien si vous cherchez des renseignements. Et surtout, ne fournissez jamais vos renseignements personnels et financiers.


Enfin, les vaccins sont seulement distribués par le gouvernement et la seule façon de les obtenir est par l'intermédiaire de cliniques de vaccination mises en place par les différents gouvernements provinciaux.



 

Sources


Canada, E. E. D. S. (2021). Statistiques sur la Prestation canadienne d’urgence et le Programme d’assurance-emploi. Canada.ca Repéré à https://www.canada.ca/fr/services/prestations/ae/reclamations-rapport.html


De Rosa, N. (2021). Des arnaques aux faux passeports vaccinaux promues à l’aide de publicités Facebook. Radio-Canada. Repéré à https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1833847/arnaque-code-qr-passeport-vaccinal-facebook-quebec-medecin-liberte


Duchaine, G., Larouche, V., Renaud, D. & Péloquin, T. (2021). « C’était de l’argent très facile et leur sécurité était tellement médiocre… ». LaPresse. Repéré à https://www.lapresse.ca/covid-19/2022-01-19/passeports-vaccinaux-frauduleux/c-etait-de-l-argent-tres-facile-et-leur-securite-etait-tellement-mediocre.php


Fournier, S. (2021). Jusqu’à 3000 $ pour un passeport vaccinal sans être vacciné. Radio-Canada. Repéré à https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1849616/passeport-vaccinal-fraude-enquete-quebec-centre-vaccination


Gouvernement du Canada (2021). Centre antifraude du Canada - Fraude liée à la COVID-19. Repéré à https://www.antifraudcentre-centreantifraude.ca/features-vedette/2020/covid-19-fra.htm


Gouvernement du Canada (2021). Centre antifraude du Canada. Repéré à https://www.antifraudcentre-centreantifraude.ca/index-fra.htm


Lallie, H. S., Shepherd, L. A., Nurse, J. R., Erola, A., Epiphaniou, G., Maple, C., & Bellekens, X. (2021). Cyber security in the age of COVID-19 : A timeline and analysis of cyber-crime and cyber-attacks during the pandemic. Computers & Security, 105, 102248. Repéré à https://doi.org/10.1016/j.cose.2021.102248


Ma, K. W. F., & McKinnon, T. (2021). COVID-19 and cyber fraud : emerging threats during the pandemic. Journal of Financial Crime, ahead-of (ahead-of-print). Repéré à https://doi.org/10.1108/jfc-01-2021-0016


World Health Organization (2022). Beware of criminals pretending to be WHO. World Health Organization. Repéré à https://www.who.int/about/cyber-security#


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